APÔTRE
Après une vingtaine d’années de pratique, Apôtre s’éloigne d’un graffiti conventionnel et de ses règles de fabrication. Il en garde une curiosité et un réel amour pour la ville. Entre urbaniste et explorateur, il porte un intérêt pour les lieux inaccessibles, délaissés ou non considérés. Il furète les endroits dissimulés, tapis au creux du marasme citadin : sous sols invariables, tunnels centenaires, dédales électriques, toits en zinc… Tout en préservant un rapport ludique à la ville, sa peinture se transforme. Le parisien n’écrit plus son nom sur les murs, il y inscrit des phrases et entame un dialogue, autant physique que sémantique, avec le support. Les mots deviennent quasiment illisibles et se métamorphosent en peinture. Apôtre développe une poésie, au gré de divagations mentales qu’il peint sur la ville. Il réduit la frontière entre écriture et peinture.